Les e-posters divers du congrès du sommeil

Dans cet article nous allons parler e-poster “divers” du congrès du sommeil. En effet plus de 60 posters ont été préparés à cette occasion. Une conférence dédiée présente les posters coup de cœur du congrès. J’ai donc choisi de tous vous les présenter brièvement dans une série d’articles. Ainsi je les ai regroupé en plusieurs catégories et une catégorie de poster par article. Aussi dans ce présent article nous présentons les e-posters en lien avec différents aspects divers et variés. 

Pour améliorer votre hygiène de sommeil en relevant des défis hebdomadaires amusants, rendez-vous sur cet article

E-posters “divers” 1 : Sommeil d’hier et de demain Enquête Institut National du Sommeil et de la Vigilance

Ce poster à été réalisé par D. DAVENNE, A. LABONNE, I. POIROT, A. DAKAR, D. CUGY, S. LAUNOIS, M-F. VECCHIERINI, L. YING, M. REY. 

L’objectif : Étudier les habitudes de sommeil et les mettre en perspective avec les données des 20 dernières années

La conclusion : Malgré un temps de sommeil toujours insuffisant. On observe une prise de conscience de l’importance du sommeil pour la santé. Cependant, beaucoup reste à faire comme le montrent les résultats des enquêtes sur la pandémie de Covid-19 qui se sont focalisées sur le sommeil en relation avec les modifications de l’activité (télétravail, temps d’écran, sieste, etc).

N° 2 : Effets dento-squelettiques à long terme des orthèses d’avancée mandibulaire au sein de la Cohorte Sommeil des Pays de la Loire

Auteurs : Nicolas BALDINI, Frédéric GAGNADOUX, Julien DUGAS, Chloé GERVES-PINQUIE, Nicole MESLIER, Wojciech TRZEPIZUR, Frédérique CHOUET-GIRARD, Jean-Daniel KÜN-DARBOIS

L’objectif de ce poster est d’analyser les effets secondaires dento-squelettiques à long terme des OAM au sein de la Cohorte Sommeil des Pays de la Loire

La conclusion : L’OAM est efficace et peut entrainer des effets dento-squelettiques modérés. Aussi les effets secondaires subjectifs ne semblent pas être associés à ces derniers. Et donc n’apparaissent pas être un critère fiable afin d’aider le clinicien au cours du suivi des patients traités par OAM. Certains facteurs prédictifs sont associés à des modifications significativement plus importantes.

N° 3 : Approche interactionniste de la somniloquie « quotidienne » : étude d’un cas

Auteur : Baldayrou Etienne

L’objectif : Les études les plus récentes sur la somniloquie 1,2 tendent à démontrer le caractère fondamentalement interactif et dialogal des productions, corroborées par les études sur le rêve qui le définissent comme la simulation et la projection d’un monde éminemment social dans lequel un « Dream Self » interagit en permanence avec des avatars autonomes. Alors que l’approche interactionniste accorde une place centrale au contexte de production des énoncés et que le lieu et le contexte d’endormissement semblent jouer un rôle important sur l’activité cérébrale nocturne et la qualité du sommeil, l’ensemble des études sur la somniloquie ont été réalisées sur un maximum de deux nuits, dans un environnement non familier pour le dormeur, au sein de laboratoires du sommeil et à l’aide d’un examen vidéo-polysomnographique particulièrement invasif. Ce qui amène à questionner l’approche de ce phénomène ainsi que les conclusions réalisées.

Cette étude propose d’analyser du point de vue de la linguistique interactionniste les productions verbales d’un sujet somniloque enregistrées directement à son domicile sur plusieurs nuits en s’intéressant à la nature des énoncés produits, à leur structuration ainsi qu’à leur enchaînement puis à la relation interpersonnelle qui s’établit entre le somniloque et les potentiels interlocuteurs du rêve non directement accessibles à l’expérimentateur.

La conclusion : Cette étude participe à démontrer le caractère éminemment social du rêve et amène à se questionner sur ses fonctions. Bien qu’endormi, le somniloque est capable de produire des actes de langage élaborés, adressés à un ou des interlocuteurs construits et projetés par le dormeur dans son rêve, à visée de domination. Ainsi au fil des nuits le sujet semble user d’un « style » de somniloquies relativement semblable et caractéristique. Ces facultés invitent donc à reconsidérer les théories habituelles de la communication. Et plus particulièrement la notion d’émetteur et de récepteur.

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E-posters “divers” 4 : Narcolepsie avec cataplexie: l’âge du diagnostic modifie-t-il le tableau clinique?

Auteurs : Min Zhang, Clara Odilia Inocente, Carine Villanueva, Michel Lecendreux, Yves Dauvilliers, Jian-Sheng Lin, Isabelle Arnulf, Marie-Paule Gustin, Marine Thieux, Patricia Franco.

L’objectif : De chercher à caractériser les symptômes cliniques, électrophysiologiques lors de la polysomnographie et des tests itératifs de latence à l’endormissement (TILE) au moment du diagnostic chez les patients NC idiopathiques de novo en fonction de l’âge (≥ 18 ans ou <18 ans).

La conclusion : En conclusion, par rapport aux adultes NC, les enfants atteints de NC présentaient une prévalence plus élevée d’obésité, d’alimentation nocturne, de parasomnies, de somniloquie et de symptômes de TDAH. À l’inverse, les patients adultes ont présenté plus fréquemment des paralysies du sommeil, un SAOS et une moindre qualité de vie. Il faut également tenir compte de la différence de ces tableaux cliniques en fonction de l’âge afin d’assurer un diagnostic rapide et une meilleure prise en charge de ces patients. Pour plus de détails sur cette étude, veuillez consulter le lien : Zhang M, Inocente CO, Villanueva C, et al. Narcolepsy with cataplexy: Does age at diagnosis change the clinical picture? CNS Neurosci Ther. 2020;26:1092– 1102.

N° 5 : Analyse automatique du sommeil par réseau de neurones à partir des signaux de polygraphie ventilatoire

Auteurs : J. Vanbuis, G. Baffet, M. Feuilloy, J-M. Girault, N. Meslier, F. Gagnadoux.

L’objectif : Plus rapide à mettre en place et à lire, moins couteuse et plus facilement réalisable en ambulatoire, la polygraphie ventilatoire (PV) possède de nombreux avantages sur la polysomnographie (PSG). Cependant, elle ne permet pas d’étudier la répartition des stades de sommeil et de déterminer avec précision l’IAH. Dans cette étude, nous avons évalué l’impact de l’analyse automatique du sommeil, en PV, sur le dépistage du Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS).

La conclusion : L’analyse automatique des signaux de PV par réseau de neurones permet d’estimer le TST avec une grande corrélation, en particulier chez les patients dont l’IAHPV se situe à la limite de 15/hr et 30/hr. Cela impacte l’IAH, permettant ainsi de limiter le nombre de PSG demandées en 2nde intention. De plus, cette analyse permet une estimation correcte des durées de sommeil lent et de sommeil paradoxal. Les résultats sont prometteurs quant-au dépistage du SAS.

e-poster

N° 6 : Étude des rythmes circadiens dans la Maladie de Parkinson

Auteurs : Elisabeth Ruppert, Leopold Muller, Emilie Wald, Eve Reynaud, Ludivine Robin-Choteau, Malik Hamdaoui, Bernadette Kowalski, Marc Bataillard, Ouhaïd Lagha-Boukbiza, Christine Tranchant, Patrice Bourgin

L’objectif : Les rythmes circadiens sont altérés dans la maladie de Parkinson idiopathique (MPI) et font partie des symptômes non moteurs. Ainsi ils impactent la qualité de vie des patients via leur retentissements multiples (sommeil, vigilance, humeur, cognition, ….).

La conclusion : Renforcer les rythmes circadiens (lutter contre l’apathie et la somnolence, exposition lumineuse et activité motrice en journée, …) doit faire partie de la stratégie thérapeutique dans la maladie de Parkinson. Il reste incertain si les troubles du rythme circadien sont davantage une cause ou une conséquence de la neurodégénérescence.

E-posters “divers” 7 : Prise en charge des troubles légers du sommeil dans la population française : intérêt de la chronobiologie

Auteurs : Guertit I., Manto-Kuidjo C., Bertin C., Kuci O.

L’objectif : Identifier les facteurs influençant le rythme circadien en lien avec les troubles du sommeil. Et aussi de déterminer comment permettre la mise en place d’une nouvelle stratégie de prise en charge par les professionnels de santé

La conclusion : La majeure partie de la population générale est de type « sans préférence » et le chronotype est évalué selon des questionnaires subjectifs. En fonction de plusieurs caractéristiques (ex : style de vie, âge, statut professionnel…), les facteurs environnementaux pourraient déterminer une grande partie de la variabilité circadienne. La mélatonine est le biomarqueur le plus pertinent du rythme circadien. Ainsi le DSMLF salivaire peut être réalisé facilement au domicile du consommateur.

Une thérapie à base de mélatonine individualisée et plus efficace est possible en prenant en compte les variabilités interindividuelles. Pour ce faire, il existe un modèle mathématique validé qui inclut le DSMLF ajusté au DSMLF moyen de la population. Cependant, son utilisation est limitée car nous n’avons pas trouvé de données françaises ni d’application clinique à ce modèle. En attendant, des experts français proposent de simples mesures d’hygiène de vie afin de limiter la réduction du temps de sommeil en France. De plus, la prévention et l’éducation thérapeutique sont des composantes clés dans la prise en charge des troubles du sommeil mineurs.

N° 8 : Thérapie Comportementale et Cognitive de l’insomnie (TCCi) en séances de groupe par visioconférence pendant la période de confinement

Auteurs : Joëlle ADRIEN, Annabelle LABONNE, Damien LEGER

L’objectif : La thérapie comportementale et cognitive de l’insomnie (TCCi) est couremment pratiquée au Centre du Sommeil et de la Vigilance de l’Hôtel-Dieu en séances de groupe. Ainsi pendant la période de confinement du printemps 2020, nous avons poursuivi cette prise en charge des patients insomniaques en adaptant le protocole de groupe en présentiel à des séances de visioconferences (e-TCCi) en groupe. Nous validons ici le faisabilité et l’efficacité de ce protocole à distance.

La conclusion : Nous montrons la bonne efficacité d’un protocole de TCCi de groupe à distance par visioconférence. Les résultats concernant l’insomnie, la dépression et l’anxiété sont comparables à ceux que nous obtenons couramment avec les groupes de patients suivis en présentiel. Ils sont également comparables à ceux de la littérature. Et ils se maintiennent deux mois après la fin des séances de TCCi. L’application d’un tel protocole à distance pourrait permettre une diffusion plus large de la TCCi. Notamment en France où cette prise en charge est encore peu accessible.

N° 9 : Longtemps, je me suis couché de bonne heure 1 … Le sommeil à travers l’œuvre de Marcel Proust.

Auteurs : Pierre Kivits, psychiatre et Karine Plagnard, art-thérapeute

L’objectif : Le sommeil est un thème majeur de l’œuvre de Marcel Proust (1871-1922), «À la recherche du temps perdu».  Bien qu’influencé par les connaissances scientifiques de son époque, le romancier y déploie sa propre représentation du sommeil et du rêve, à travers les expériences et les réflexions du héros, qui est aussi le narrateur du récit. Voici quatre extraits qui reflètent la richesse esthétique, conceptuelle et réflexive du roman sur ce thème.

La conclusion : En suivant l’évolution et les réflexions du narrateur, Proust nous suggère que le sommeil et le rêve, en brisant la linéarité de la vie, révèlent un certain clivage mais aussi un enrichissement du sujet 5 que nous sommes.

E-posters “divers” 10 : Quelle relation entre la qualité de sommeil des enfants épileptiques et de celle de leurs mères ?

Auteurs : S. Chakroun, I.Kammoun, I.Anane , S.Sallemi, H.Trabelsi K.Masmoudi

L’objectif : La qualité de sommeil est souvent l’une des premiers paramètres influencés par l’épilepsie chez les enfants épileptiques mais aussi chez leurs mères. Cette étude a pour objectif d’élucider la relation entre la qualité de sommeil des deux.

La conclusion : La qualité de sommeil de la mère dépend fortement de celle de son enfant épileptique. Ceci se manifeste par une moins bonne qualité de sommeil de nuit. Ainsi qu’une augmentation de la durée de sieste des mères pour compenser. Il serait alors intéressant d’étudier les éléments en cause de cette interaction et de mieux caractériser la relation retrouvée avec les résultats pathologiques des derniers EEG.

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