Une fenêtre sur les rêves TCSP et rêves lucides

Dans cet article nous allons parler de la première plénière du congrès du sommeil portant sur la thématique des rêves lucides.

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Introduction (rêves lucides)

Christelle Peyron la présidente de séance nous présente Isabelle Arnulf qui nous a préparé une conférence où elle présente plusieurs études sur les rêves. Elle dispose de deux « marqueurs » qui sont les troubles du comportement en sommeil paradoxal (RBD en anglais) et les rêves lucides. Ainsi elle tente de répondre à plusieurs questions.

Rêves lucides

Le souvenir des rêves

De nombreuses personnes disent ne jamais rêver. Mais est-ce qu’elles ne rêvent vraiment jamais ou est-ce que simplement elles n’arrivent pas à s’en souvenir ? Elle cherche des patients RGB (rappelez vous qui ont des troubles du comportement en sommeil paradoxal) qui disent ne pas rêver. Leur comportement parfois même agressif montre qu’ils rêvent bien mais qu’ils n’arrivent pas à s’en souvenir.

Les yeux suivent-il les images des rêves ? (rêves lucides)

Dans les années 60 une étude montre que les mouvements oculaires suivent bien les mouvements réalisés dans le rêve. Finalement une étude plus récente démontre que les yeux ont la même direction que l’action rêvée seulement dans 18 % des cas. Nos yeux ne suivent pas les images de rêves mais ils sont co-activés (en parallèle pas en série) dans la direction de l’action en rêve. On se rait un peu la marionnette de nos rêves mais c’est loin d’être parfait.

Une autre limite de l’isomorphisme rêve-réalité est l’érection en sommeil paradoxal. Elle peut parfaitement survenir lors d’un bagarre par exemple et n’a pas toujours à voir avec le contenu érotique du rêve.

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Rêver pour mémoriser ?

Pour aller plus loin et creuser l’isomorphisme, elle émet l’hypothèse que nous referions dans nos rêves ce que nous avons fait la journée. Ainsi elle fait mémoriser un texte ou apprendre un chorégraphie à certains patients pour voir si ils réexécutent cette tâche pendant leur sommeil paradoxal. De manière générale aucun patient ne rejouent en sommeil paradoxal l’apprentissage. Mais il est effectivement bien consolidé le lendemain au réveil. Pour les gens qui parlent la nuit, la plupart sera incompréhensible (marmonne, chuchote). Mais lorsque c’est compréhensible c’est assez similaire à la parole en éveil. Sauf que c’est un peu plus négatif, vulgaire et répétitif.

Rêver pour réguler les émotions ? (rêves lucides)

Nous savons que le sommeil régule nos émotions mais est-ce pendant le sommeil paradoxal ? Les gens sourient en dormant et plus souvent en sommeil paradoxal. Pour ceux qui se rappellent du rêvent qu’ils faisaient au moment du sourire ou du rire, c’était plutôt des rêves joyeux. Les vrais expressions d’émotions négatives, douleur, tristesse… sont plus fréquentes chez les personnes RGB. Les mouvements oculaires en bouffé sont plus fréquents lors d’émotions négatives. Est-ce parce que nous pratiquons notre propre EMDR pour réguler cette émotion ? Les émotion négatives apparaissent plutôt au alentour des 10 premières minutes du sommeil paradoxal. Il y a en moyenne 4 minutes entre une émotion négative et une émotion positive. Parfois c’est même plus court.

Espace et temps en rêve

La temporalité est plus accélérée dans les rêves. Par exemple un homme qui mange un sandwich le mange beaucoup plus vite en rêve que ça ne serait possible dans la réalité.

Rêve lucides

Ce sont les narcoleptiques les plus touchées par les rêves lucides. C’est à dire qu’ils ont la capacité de modifier leur rêves. Ils demandent aux patients de leur indiquer le moment où ils rêvent par un mouvement oculaire gauche droite, pause, gauche droite. Cela laisse une marque sur l’oculogramme de la polysomnographie qui permet d’identifier la période de rêve.

Le rêve lucide peut-il influencer la respiration en sommeil paradoxal ?

Ensuite ils demandent aux patients d’essayer de trouver une piscine et de plonger dedans pendant leur rêve lucide. Ainsi ils veulent voir si cela arrête la respiration. Effectivement on constate sur la polysomnographie une apnée juste après le signale oculaire.

Peut-on accéder en direct aux émotions du rêveur ?

Pour cela ils demandent aux participants de faire trois petites contraction du zygomatique lorsque leur rêve est heureux et trois petites contractions du Corrugator lorsque l’émotion est négative. Cela permet d’enrichir la communication avec le rêveur lucide.

Conclusion

Pour conclure cette présentation fût extrêmement intéressante. C’est un domaine qui mérite vraiment de plus amples explorations.

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