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Troubles respiratoires du sommeil

Dans cet article je vous présente le deuxième symposium du congrès du sommeil 2020 qui traite des troubles respiratoires du sommeil.

Découvrez le programme complet du congrès ici

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Introduction

Troubles respiratoires du sommeil

La présidente de séance Marie-Pia d’ORTHO présente les interventions qui composent ce symposium.

  • La variabilité de fréquence cardiaque nocturne est associée avec l’incidence d’évènements cardiovasculaires dans la cohorte populationnelle HypnoLaus
  • Indices oxymétriques prédictifs de la fibrillation auriculaire incidente chez les patients explorés pour suspicion de syndrome d’apnées du sommeil
  • La respiration de Cheyne-stokes détectée par télésuivi est associée à des évènements cardiaques significatifs incidents. Étude AlertApnée
  • Étude vie réelle multicentrique des réglages de la ventilation auto-asservie : faire attention aux volumes générés !
  • FACE : Survie à 2 ans de 6 phénogroupes de patients insuffisants cardiaques chroniques avec troubles respiratoires du sommeil éligibles à l’ASV
  • Identification de clusters de couples pour l’évaluation multidimensionnelle de l’observance à la pression positive continue dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil

La variabilité de fréquence cardiaque nocturne est associée avec l’incidence d’évènements cardiovasculaires dans la cohorte populationnelle HypnoLaus (troubles respiratoires du sommeil)

Mathieu BERGER présente la variabilité de fréquence cardiaque (VFC) comme un outil non invasif et fiable pour explorer l’activité autonomique cardiaque. Ainsi de nombreux indices peuvent êtres calculés. Ces indices donnent une indication sur les modulations sympathiques et parasympathiques. Mais aussi sur le caractère aléatoire de la fréquence cardiaque. L’environnement, stress, lumière, activité physique influence la VFC de jour, précise-t-il. Par contre le sommeil est une période plus stable pour monitorer la VFC. Cependant, dans ce cas, la capacité à prédire les évènements cardiovasculaire reste à déterminer.

Objectif

L’objectif de sa présentation est de déterminer si les indices de VFC peuvent prédire l’incidence d’évènements cardiovasculaires. Les évènements sont par exemple les AVC, les infarctus du myocarde, les interventions coronariennes percutanée, les pontages artéocoronariens, les maladies artérielles périphériques et les décès cardio vasculaires. Ainsi il étudie 1784 personnes âgées de 40 à 85 ans dans la cohorte HypnoLaus dont 48% sont des hommes.

Résultats

A 5 ans 67 personnes ont eu un incident cardiovasculaire parmi ceux listés précédemment. Ceux qui ont eu un incident sur cette période étaient plus âgés. Mais ils avaient également une IMC (indice de masse corporelle) plus élevée. Ils étaient plus fumeurs et avaient plus de facteur de comorbidité comme l’hypertension, la dyslipidémie et le diabète. De plus, ils avaient un indice d’hypopnée et d’apnée supérieur à ceux n’ayant pas eu d’incident. Dans son modèle ajusté il reste 3 paramètres significatifs dans la prédiction des évènements cardiovasculaires. La capacité d’accélération, la capacité de décélération et la fragmentation de fréquence cardiaque.

Conclusion

Au cours du sommeil, une faible activité parasympathique et sympathique ainsi que la fragmentation cardiaque sont associées à l’augmentation des évènements cardiovasculaire. De plus, Mathieu BERGER indique que ces biomarqueurs pourraient être utilisés en polygraphie et polysomnographie. Cependant il reste à déterminer par de nouvelles études si ces patients devraient justifier d’une prise en charge précoce pour réduire les risques à long terme.

Indices oxymétriques prédictifs de la fibrillation auriculaire incidente chez les patients explorés pour suspicion de syndrome d’apnées du sommeil (troubles respiratoires du sommeil)

Indice Oxymétriques

Margaux BLANCHARD commence sa présentation par des indications sur la fibrillation auriculaire. Ainsi elle indique qu’il s’agit de l’arythmie la plus courante et entraine une augmentation des hospitalisations et de la mortalité. Aussi, la fibrillation auriculaire concerne 1% de la population générale mais 10 % des plus de 80 ans. C’est également un facteur de risque d’AVC ischémique.

Les études

Après cela, elle présente plusieurs études. Celles-ci indiquent que le SAHOS est un facteur de risque de fibrillation auriculaire. En plus, le degré de désaturation nocturne renforce ce facteur. C’est-à-dire l’hypoxémie. Elle présente ensuite une autre étude qui indique que les personnes ayant un tonus sympatho-vagal bas on un risque plus élevé de fibrillation auriculaire. Aussi les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil voient ce risque augmenté.

L’hypothèse

L’hypothèse qu’elle cherche à vérifier avec l’étude qu’elle présente juste après est : les indices d’hypoxémie et de variabilité de la fréquence du pouls dérivés de l’oxymétrie seule pourraient prédire le risque de fibrillation auriculaire chez les patients atteints de SAHOS.

Conclusion

Une étude menée sur 7205 patients issus de la cohorte “Sommeil des Pays de la Loire” confirme cette hypothèse. Ce sont les patients présentant à la fois une hypoxémie nocturne et une grande variabilité de la fréquence du pouls qui présentent le risque le plus élevé de fibrillation auriculaire. Mais une simple oxymétrie nocturne pourrait permettre d’identifier les patients avec un SAHOS qui ont un haut risque de fibrillation auriculaire. 

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La respiration de Cheyne-stokes détectée par télésuivi est associée à des évènements cardiaques significatifs incidents. Étude AlertApnée (troubles respiratoires du sommeil)

respiration de Cheyne-stokes dans les  troubles respiratoires du sommeil.

Arnaud PRIGENT présente des publications qui indiquent que l’index d’Apnée Hypopnée (IAH) est un marqueur de décompensation cardiaque mais aussi de fibrillation auriculaire. L’étude AlertApnée vise à évaluer si la détection d’une respiration de Cheyne Stokes est associée à la détection d’évènement cardiaques significatifs. C’est-à-dire les évènements cardiaques nécessitant un traitement.

Déclencheur d’alerte

Dans le télé suivi quotidien des patients SAHOS appareillé à une PPC, 2 cas déclenchent une alerte pour rechercher une respiration de Cheyne Stokes. Alors, le technicien effectue une recherche dans les 7 jours précédant l’alerte. Soit une IAH supérieur à 7 par heure deux jours consécutifs et une augmentation de 25% par rapport à l’IAH moyen au cours des 7 nuits précédentes. Soit une IAH supérieur à 15 par heure sur une nuit.

En cas d’alerte

Premièrement, le technicien vérifie qu’il n’y a pas eu de fuites au niveau du masque et que le patient à bien utilisé la PPC. Il recherche ensuite une respiration de Cheyne Stokes dans les 7 jours précédents. Si c’est le cas, le patient est convoqué. Alors il doit faire une consultation pneumologique et cardiologique.

Résultat

Sur 555 patients inclus à l’étude, on recense 74 épisodes de respiration de Cheyne Stokes. Sur ces 74 patients, 15 ont eu un évènement cardiaque significatif. Chez les patients sans détection de respiration de Cheyne Stokes, on recense 8 évènements. En analyse multivarié le risque d’évènement cardiaque est presque 6 fois supérieur en cas de respiration de Cheyne Stokes. Sa détection par télé monitoring permet une détection précoces des événements cardiaques significatifs chez les patients traités par PPC. C’est également une méthode peu coûteuse.

Étude vie réelle multicentrique des réglages de la ventilation auto-asservie faire attention aux volumes générés

Réglage de la ventilation auto asservie

Dany JAFFUEL présente l’étude OTRLASV. Il s’agit d’une étude observationnelle transversale en vie réelle de la ventilation auto-asservie. L’étude porte sur l’analyse de 177 patients répartis dans 5 clusters (groupes de personnes avec variables proches). La conclusion de cette étude est que le risque d’hyperventilation par ventilation auto-asservie concerne toutes les machines et tous les patients sous ventilation auto-asservie. C’est-à-dire que tous les patients risquent l’hyperventilation. Ainsi la marque de l’appareil de ventilation auto-asservie ou les réglages de celle-ci n’importent pas.

FACE Survie à 2 ans de 6 phénogroupes de patients insuffisants cardiaques chroniques avec troubles respiratoires du sommeil éligibles à l’ASV

insuffisant cardiaque

Renaud TAMISIER présente les résultats de l’étude Face. Cette étude porte sur le suivi à 2 ans de 6 groupes de patients insuffisant cardiaque. Les troubles respiratoires éligibles à la ventilation auto-asservie sont :

  • Ceux qui ont des apnées centrales du sommeil (C’est-à-dire plus de 50% des évènements qui sont centraux)
  • Ceux qui ont des apnées obstructives du sommeil dont les évènements centraux sont compris en 20 et 50%

L’étude à collecté les données dans la cohorte FACE. 6 groupes de patients sont créés selon différents critères. Ces groupes sont très hétérogènes et certains groupes ne bénéficient pas de résultats positifs de la ventilation auto-asservie tandis que d’autres oui. Aussi les personnes qui en bénéficient le plus sont ceux qui ont une forte hypoxie avec des fractions d’éjection préservées. C’est-à-dire supérieur à 50%.

Identification de clusters de couples pour l’évaluation multidimensionnelle de l’observance à la pression positive continue dans le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (troubles respiratoires du sommeil)

couple PPC  troubles respiratoires du sommeil

Thibaut GENTINA présente l’importance du couple et du conjoint dans l’adaptation au traitement par PPC. Sur un total de 290 couples il distingue 3 groupes. Les couples jeunes et actifs (128), les couples mûres et actifs (86) et les couples retraités et âgés (76).

Il y a une adhérence au traitement par PPC plus significative chez les couples retraités et âgés. Cela indépendament de la sévérité du SAOS, des symptomes et de l’amélioration observée.

En conclusion de cette étude il ressort que la bonne qualité de relation de couple et l’ancienneté du couple sont 2 paramètres prédictifs d’une meilleur adhérence à la PPC.

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