Cet article présente cinq communications orales traitant de neurobiologie et d’hypersomnolence qui ont eu lieu au congrès du sommeil.
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Introduction neurobiologie et hypersomnolence
Smaranda Leu la présidente de séance nous présente les différentes interventions de cette communication orale.
- Les ondes en dents de scie du sommeil paradoxal correspondent à un état d’activation corticale intense. Une étude stéréo-électroencéphalographique
- Régulation du BDNF et des Interactions Neurogliales dans le VLPO au cours des cycles veille-sommeil
- Somnolence diurne excessive et dysrégulation du sommeil paradoxal dans la dystrophie myotonique de type1. Déterminants et évolution au cours du temps
- L’histamine dans la narcolepsie de type 1. Que nous disent les modèles animaux ?
- Profils de tension artérielle sur 24 heures chez des patients adultes atteints d’hypersomnolence d’origine centrale
Les ondes en dents de scie du sommeil paradoxal correspondent à un état d’activation corticale intense. Une étude stéréo-électroencéphalographique
Laure Peter-Derex nous présente les ondes en dents de scie du sommeil paradoxal. Il n’est pas toujours possible d’identifier ces ondes en dent de scie chez certains patients. De nombreuses régions du cerveau présentent des ondes en dent de scie. Notamment le réseau fronto-parietal-insulaire, ce qui est cohérent avec la topographie fronto-centrale observée en scalp dans l’étude Yasochima et al de 1984. Les oscillations en dent de scie sont des oscillations locales. Elles ont une variabilité temporelle et spatiales. Elles sont également asynchroniques et variables selon les individus. De même les ondes en dent de scie sont associées à un état d’activation corticale intense. C’est-à-dire des oscillations hautes fréquence dans le cortex sensori-moteur primaire, les aires associatives de haut niveau et les régions limbiques incluant les structures temporomésiales.
Régulation du BDNF et des Interactions Neurogliales dans le VLPO au cours des cycles veille-sommeil
Augustin Walter nous présente les rôles des interactions neurogliales et du BDNF dans la physiologie du sommeil. Il présente premièrement la régulation du sommeil chez les mammifères. Le processus circadien qui est l’horloge principale. Ainsi c’est le noyau suprachiasmatique (SCN) de l’hypothalamus qui coordonne les différents rythmes. Ceci en fonction de l’alternance lumière/obscurité. Mais aussi les processus homéostatiques, la pression de sommeil.
Il présente deuxièmement une étude. L’ensemble des résultats suggère qu’une dynamique des interactions neurogliales pourrait participer à la régulation des états de vigilance. Ainsi ces travaux pourraient permettre de définir de nouvelles cibles thérapeutiques pour traiter les pathologies du sommeil.
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Somnolence diurne excessive et dysrégulation du sommeil paradoxal dans la dystrophie myotonique de type1. Déterminants et évolution au cours du temps
Lytissia Mouhli nous présente la somnolence diurne excessive en cas de dystrophie myotonique de type 1. Premièrement elle défini cette pathologie. La dystrophie myotonique de type 1, ou maladie de Steinert est une maladie neuro-musculaire rare et héréditaire. Elle est multisystémique, c’est-à-dire qu’elle affecte plusieurs système corporels, cardiaque, endocrinien, musculaire, cognitif, oculaire, pulmonaire et cause de la somnolence.
Elle présente deuxièmement plusieurs études analysant la somnolence chez ces patients. La somnolence diurne excessive objective augmente si l’index de masse corporel est plus élevé et qu’il y a une dysrégulation du sommeil paradoxal. En revanche elle n’est pas associée à l’index d’apnée/hypopnée, l’activité motrice en sommeil paradoxal et aux réactions d’éveil.
L’histamine dans la narcolepsie de type 1. Que nous disent les modèles animaux ? (neurobiologie et hypersomnolence)
Silvie Melzi nous présente une étude réalisé sur des souris qui ne démontre pas d’augmentation d’histamine lors du protocole expérimental. Donc ceci ne confirme donc pas l’hypothèse d’un mécanisme compensatoire et ne soutient pas l’hypothèse neuro-inflammatoire à l’origine de cette étude. D’autres études complémentaires devront être réalisés pour mieux comprendre la narcolepsie.
Profils de tension artérielle sur 24 heures chez des patients adultes atteints d’hypersomnolence d’origine centrale
Cloé Dhalluin présente une étude qui compare les profils tensionnels de patients atteint d’hypersomnolence d’origine centrale. Le premier profil est l’hypersomnie idiopathique. Ce profil présente une somnolence diurne excessive, un bon sommeil nocturne et un taux d’orexine normal. Le second profil est la narcolepsie de type 2. Il présente une somnolence diurne excessive, un sommeil nocturne fragmenté et un taux d’orexine normal. Le troisième profil est la narcolepsie de type 1. Ce profil présente une somnolence diurne excessive, un sommeil nocturne fragmenté et un taux d’orexine très bas. Les profils sont comparés au niveau de différents critères. Par exemple l’hypertension artérielle, le profil tensionnel MAPA, la fréquence cardiaque… En conclusion la dysrégulation du profil tensionnel sur 24h est en particulier nocturne. Ainsi ceci augmente le risque d’hypertension artérielle.
Conclusion neurobiologie et hypersomnolence
Pour conclure ne nombreuses études et ajustement doivent encore être effectués concernant la neurobiologie et hypersomnolence. Cependant cette communication orale du congrès du sommeil donne de nombreuses pistes de réflexion.