Dans cet article nous allons parler des e-posters « coup de cœur » du congrès du sommeil. En effet plus de 112 posters ont été préparés à cette occasion. Une conférence dédiée présente les posters coup de cœur du congrès. J’ai donc choisi de tous vous les présenter brièvement dans cet article. Les autres posters ne seront pas présentés.
Pour améliorer votre hygiène de sommeil en relevant des défis hebdomadaires amusants, rendez-vous sur cet article.
E-posters « coup de cœur » 1 : Apnées obstructives dans un modèle murin de syndrome d’hypoventilation alvéolaire
central congénital (CCHS)
Ce poster à été réalisé par Amélia Madani, Gabriel Pitollat, Eléonore Sizun, Laura Cardoit, Maud Ringot, Thomas Bourgeois, Nelina Ramanantsoa, Christophe Delclaux, Stéphane Dauger, Marie-Pia d’Ortho,Muriel Thoby-Brisson, Jorge Gallego et Boris Matrot
L’hypothèse : La mutation PHOX2B 27Ala/+ prédispose à des apnées non seulement centrales mais aussi obstructives et mixtes
La conclusion : La mutation Phox2b 27Ala/+, la plus fréquemment responsable du CCHS, provoque une augmentation des apnées centrales mais aussi obstructives et mixtes chez le souriceau nouveau-né. Aussi les obstructions sont vraisemblablement dues à la dysfonction du noyau hypoglosse. Ainsi ces résultats suggèrent l’importance potentielle des apnées obstructives chez les enfants atteints de CCHS.
N° 2 : Étude des troubles du sommeil dans une cohorte de patients atteints d’une maladie de Ménière avérée
Auteurs : Arnaud Petry, Manuela Leuzzi, Henri Comtet, Ulker Kilic-Huck, Anne Charpiot, Patrice Bourgin, Elisabeth Ruppert
L’objectif de ce poster est de voir s’il n’y a pas une association entre vertiges invalidants et altération du sommeil.
La conclusion : Les troubles du sommeil sont fréquents et probablement sous-diagnostiqués chez les patients atteints de maladie de Ménière. Une amélioration de leur sommeil pourrait permettre une meilleure qualité de vie et avoir un impact positif sur la maladie de Ménière.
N° 3 : Troubles du sommeil dans les encéphalites auto-immunes : bientôt un critère diagnostique et une clé physiopathologique ?
Auteurs : Camille TISSERAND, Rachel DEBS, Marie BENAITEAU, Guillaume DORCET, Marie RAFIQ, Jérémie PARIENTE, Luc VALTON, Jonathan CUROT
L’objectif : analyser visuellement les différents paramètres de l’architecture du sommeil chez les patients EAI – tout type d’auto-anticorps – en comparaison à des sujets contrôles.
La conclusion : il y a donc une diminution significative de l’efficacité du sommeil et plus grande variabilité interindividuelle des paramètres évaluant la qualité du sommeil dans les EAI.
E-posters « coup de cœur » 4 : Déterminer le Dim Light Melatonin Onset : quelle est la meilleure méthode ?
Auteurs : Raphaëlle Glacet, Eve Reynaud, Ludivine Robin-Choteau, Nathalie Reix, Laurence Hugueny, Elisabeth Ruppert, Pierre Alexis Geoffroy, Ülker Kilic-Huck, Henri Comtet, Patrice Bourgin
L’objectif : les méthodes de calcul utilisées sont diverses dans la littérature et il n’existe pas de consensus à ce jour, ce qui complique la comparabilité entre les études et souligne le besoin d’identifier la méthode la plus pertinente.
La conclusion : Cette étude montre la supériorité du Hockey Stick par rapport aux autres méthodes et par rapport à l’évaluation visuelle.
N° 5 : Anomalie des fuseaux du sommeil dans l’épilepsie absence de l’enfant
Auteurs : Constantin Gomes, Sarah Hadjadj
L’objectif : Sur un échantillon de 22 enfants EAE, divisé en 4 sous – groupes de sévérité des troubles des apprentissages, nous avons analysé l’EEG du sommeil de sieste avant traitement, en comparant des fuseaux du groupe EAE à un groupe contrôle apparié à l’âge et le sexe.
La conclusion : Ainsi notre travail retrouve comme chez le rat WAG/Rij, l’existence d’anomalies des fuseaux du sommeil dans l’épilepsie absence de l’enfant. Cependant celles-ci ne sont pas identiques. Par contre nous n’avons pas réussi à démontrer une corrélation entre anomalies des fuseaux et sous – groupe de sévérité des troubles des apprentissages.
N° 6 : Rôle du BDNF et des Interactions Neurogliales dans la Régulation du Sommeil Lent
Auteurs : Augustin Walter, Laure Lecoin, Fayçal Rezaig, Frédéric Chauveau, Nathalie Rouach, Armelle Rancillac
L’objectif : déterminer le mode d’action du BDNF au sein du VLPO, afin de mettre en évidence son rôle dans la régulation du sommeil lent.
La conclusion : L’ensemble de ce travail permettra d’identifier un nouveau mécanisme de régulation du sommeil, ainsi que de nouvelles cibles thérapeutiques visant la voie de signalisation du BDNF, qui permettront d’améliorer les stratégies préventives et curatives contre les pathologies du sommeil.
E-posters « coup de cœur » 7 : Marqueurs polysomnographiques des idéations suicidaires dans la dépression majeure
Auteurs : Zeoli I, Lanquart J-P, WacquierB, Mungo A, Loas G, Hein M.
L’objectif : Identifier les marqueurs polysomnographiques spécifiques aux idéations suicidaires chez les déprimés majeur. Ainsi ceci permettrait une meilleure prévention.
La conclusion : Indépendamment de la sévérité de la dépression, cette population présentait une diminution du sommeil lent profond et une augmentation du sommeil léger comparés à ceux sans idéation suicidaires. Aussi les autres paramètres polysomnographiques ne présentaient pas de différences significatives.
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N° 8 : L’effet d’un entrainement des muscles de la langue chez les patients atteints d’apnées du sommeil : un essai randomisé-contrôlé
Auteurs : W. Poncin,N. Correvon, J. Tam, J.C. Borel, M. Berger, G. Liistro, B. Mwenge, R. Heinzer, O. Contal
L’objectif : Évaluer les effets d’un protocole d’entraînement des muscles élévateurs de la langue sur la sévérité du syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (SAOS).
La conclusion : Ainsi l’entraînement des muscles de la langue n’a eu aucun effet sur la sévérité du SAOS. Mais a amélioré l’endurance des muscles de la langue et la somnolence diurne.
N° 9 : Traitement fonctionnel des troubles respiratoires obstructifs du sommeil avec le dispositif Tongue Right Positionner, Effets sur IAH et SpO2
Auteurs : Dr P. Wulleman, Dr A. Belattar, Dr A. Inoshita, Dr H. Suzuki, Dr C. Mauclaire, Dr B. Winter
L’objectif : Le dispositif Tongue Right Positioner (TRP) porté pendant le sommeil pourrait être considéré comme un nouveau traitement pour les patients souffrant d’apnée obstructive du sommeil (SAOS).
La conclusion : Les résultats suggèrent que l’utilisation nocturne de l’appareil TRP est capable de réduire les symptômes du SAOS et d’améliorer la saturation en oxygène. Aussi aucun effet indésirable occlusal ou parodontal causé par le TRP n’a été signalé.
E-posters « coup de cœur » 10 : La Dynamique Emotionnelle des Rêves vue à travers le Trouble Comportemental en Sommeil Paradoxal
Auteurs : Luc Masset, Milan Nigam, Anne Ladarre, Marie Vidailhet, Smaranda Leu-Semenescu, Isabelle Arnulf, et Jean-Baptiste Maranci
L’objectif : Les émotions éprouvées au cours des rêves du sommeil paradoxal (SP) pourraient jouer un rôle clé dans notre bien-être en régulant les émotions de l’éveil. Ainsi étudier la dynamique émotionnelle des rêves en SP pourrait donner un aperçu de cette fonction.
La conclusion : Les émotions au cours du SP suivent une distribution temporelle biphasique : d’abord ascendante (culminant à 10 minutes) puis descendante. Ainsi cela pourrait correspondre à une réactivation du contenu émotionnel pendant la phase ascendante. Elle serait suivie d’un traitement et d’une extinction pendant la phase descendante.
Aussi les émotions négatives surviennent plus tôt que les émotions positives (et que les comportements neutres). Elles pourraient effectivement nécessiter un traitement prioritaire.
Des émotions opposées peuvent également survenir en succession rapides. Donc les émotions positives pourraient fournir un contrepoids aux émotions négatives, protégeant le dormeur de cauchemars et permettant un traitement émotionnel efficace.
N° 11 : Troubles du sommeil au cours de la maladie de Wilson
Auteurs : Valérie Cochen De Cock, Sandy Lacombe, France Woimant, Aurélia Poujois,
L’objectif : Explorer les troubles du sommeil des patients atteints de la maladie de Wilson.
La conclusion : L’insomnie et le TCSP sont les deux troubles du sommeil dont ces patients se plaignent le plus fréquemment. Aussi l’insomnie est plus fréquente dans les formes neurologiques qu’hépatiques et sa sévérité est corrélée aux symptômes dépressifs.
N° 12 : Prévalence du SAOS dans une population mondiale de 67 278 sujets et variabilité de l’IAH mesuré sur 170 nuits en moyenne par participants.
Auteurs : P. Escourrou, B. Lechat, G. Neik, A. Reynolds, A. Aishah, H. ScoN, K A. Loffler, A Vakulin 2, R. D McEvoy, R J. Adams, P. G Catcheside, D J. Eckert
L’objectif : Déterminer à partir d’enregistrements non-intrusifs multi-nuits, la prévalence du SAOS et l’impact de la variabilité inter-nuit sur la classification du diagnostic dans un large échantillon de population générale.
La conclusion : Les enregistrements multi-nuits par un capteur sans contact indiquent une prévalence de 22.6 % de SAOS modéré ou sévère. Ainsi plus de 20% de ces sujets sont mal catégorisés par une seule nuit d’enregistrement. Aussi 7 nuits d’enregistrements optimisent la fiabilité diagnostique. Il est donc nécessaire de revoir les recommandations actuelles d’un diagnostic du SAOS sur une seule nuit.
E-posters « coup de cœur » 13 : Troubles du spectre hypersomniaque dans une population adulte atteinte de craniopharyngiome
Auteurs : P.Dodet, C.Noiray, P.Faucher, JB. Maranci, S.Leu, C.Poitou, I.Arnulf
L’objectif : Cette étude a pour objectif d’explorer une plainte de somnolence dans une population de patients adultes CP et de mieux phénotyper sur un plan électrophysiologique les troubles du spectre hypersomniaque (TSH) en lien.
La conclusion : Les TSH sont une cause fréquente de somnolence chez les sujets avec CP en lien avec une atteinte hypothalamique. Aussi ils peuvent être associés à la présence d’un SAOS. Alors leur expression électro physiologique peut prendre différents patterns. Une exploration systématique en centre expert doit être proposée afin que les patients puissent bénéficier d’un traitement stimulant.
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