Sommeil, Psychiatrie et Chronobiologie

Dans cet article nous allons parler de sommeil, de psychiatrie et de chronobiologie. Il s’agit de la deuxième communication orale de la deuxième journée de congrès du sommeil.

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Introduction sommeil, psychiatrie et chronobiologie

Psychiatrie chronobiologie

Carmen Schröder la présidente de séance nous présente les différentes conférences qui composent cette communication orale.

  • Identification de facteurs prédictifs de la rechute dans les troubles bipolaires : intérêt de l’actimétrie
  • Altérations de la structure du réseau neuronal lors du sommeil paradoxal (REM) et delta (SWS) dans la dépression majeure : Implications cliniques
  • Association longitudinale entre durée de sommeil entre 2 et 5 ans et cytokines sériques inflammatoires à 5 ans dans une cohorte de naissance
  • L’exposition à une lumière blanche enrichie en bleu lors d’une privation de sommeil n’altère pas le sommeil de récupération chez le jeune sujet sain
  • Association entre la durée et le timing du sommeil et troubles de la réfraction : une étude longitudinale chez des enfants d’âge préscolaire

Identification de facteurs prédictifs de la rechute dans les troubles bipolaires : intérêt de l’actimétrie

Identification de facteurs prédictifs de la rechute dans les troubles bipolaires : intérêt de l’actimétrie

Lisa Ferrand nous présente une étude sur l’intérêt de l’actimétrie dans la prédiction de la rechute des troubles bipolaires. Ainsi 4 variables d’actimétrie sont prédictive d’une rechute. Premièrement la durée des éveils nocturnes. Plus elle est élevée, plus le risque de rechute est élevé et plus précoce. Deuxièmement une augmentation de la variabilité de la latence d’endormissement entraine une rechute plus précoce. Troisièmement plus l’heure de début de la période la plus active est tardive, plus la rechute est plus tardive.(M10 onset). Quatrièmement plus la stabilité inter-jour est forte plus la rechute est tardive.

De plus l’actimétrie permet une évaluation objective et non invasive des rythmes circadiens. Elle améliore également la prise en charge et la prévention secondaire. En plus elle présente une forte acceptabilité, elle est facilement reproductible et a un faible coût.

Altérations de la structure du réseau neuronal lors du sommeil paradoxal (REM) et delta (SWS) dans la dépression majeure Implications cliniques (sommeil, psychiatrie et chronobiologie)

Altérations de la structure du réseau neuronal lors du sommeil paradoxal (REM) et delta (SWS) dans la dépression majeure  Implications cliniques

Le Dr Mathhieu Hein présente une étude sur les altérations de la structure du réseau neuronal. Premièrement il rappelle qu’il existe 3 grands types de structures. « Regular », Small-world » et « Random ». L’étude porte donc sur les altérations de la structure « small-world ». Cette dernière possède un haut coefficient de regroupement et une faible longueur de trajet.

Les altérations de la structure « small-world » du réseau neuronal lors du sommeil paradoxal (REM) pourraient être un potentiel biomarqueur pour le diagnostique des épisodes dépressifs majeurs. Aussi celles lors du sommeil Delta (SWS) pourraient être un potentiel biomarqueur pour prédire une potentielle réponse au traitement par sismothérapie.

Association longitudinale entre durée de sommeil entre 2 et 5 ans et cytokines sériques inflammatoires à 5 ans dans une cohorte de naissance

Psychiatrie et Chronobiologie : Association longitudinale entre durée de sommeil entre 2 et 5 ans et cytokines sériques inflammatoires à 5 ans dans une cohorte de naissance

Sabine Plancoulaine nous présente la première étude longitudinale chez les enfants d’âge préscolaire. Cette étude considère les évolutions de la durée de sommeil et non une moyenne générale pour la population. Elle prend également en compte un large panel de facteurs de confusion et d’ajustement. Cependant elle possède quelques limites mais ouvre à de nombreuses piste à confirmer dans une plus grande cohorte.

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L’exposition à une lumière blanche enrichie en bleu lors d’une privation de sommeil n’altère pas le sommeil de récupération chez le jeune sujet sain (sommeil, psychiatrie et chronobiologie)

 L’exposition à une lumière blanche enrichie en bleu lors d’une privation de sommeil n’altère pas le sommeil de récupération chez le jeune sujet sain

L’étude

Raphaëlle Glacet nous présente une étude sur les effets de la lumière sur le sommeil de récupération. La cohorte fut partagée en 4 groupes de 16 sujets sains chacun. Chaque groupe passe une nuit de base de 8h. Ensuite une privation de sommeil de 40h suivie d’une nuit de récupération d’au minimum 8h.

Le premier groupe est exposé à un lumière tamisé inférieur à 8 Lux pendant les 40h de privation de sommeil. Le deuxième groupe est exposé à une lumière blanche enrichie en bleue à intervalle régulier pendant la privation de sommeil. Ainsi ces deux premiers groupes bénéficient d’un pression homéostasique élevée. Le troisième groupe dont les conditions sont identiques au premier peuvent faire une sieste. 75 minutes toute les 150 minutes d’éveil. Le quatrième groupe fait également des siestes dans les mêmes conditions que le troisième groupe. Mais il est exposé à la lumière blanche enrichie en bleue pendant les période d’éveil. Aussi ces deux derniers groupes ont une pression homéostasique faible due aux siestes régulières.

Les résultats

Les groupes 3 et 4 ayant une faible pression homéostasique ont une baisse de la qualité du sommeil. Elle se traduit alors par une augmentation de la latence d’endormissement et une baisse de l’efficacité du sommeil. Les groupes 1 et 2 ayant une forte pression homéostasique ont une amélioration de la qualité du sommeil. Elle se traduit par un sommeil plus profond et moins d’éveils nocturnes. Mais dans le groupe sieste et lumière bleu la latence d’endormissement augmente et le sommeil profond diminue. Tandis que dans le groupe privation de sommeil et lumière bleue il n’y a pas d’effets sur le sommeil de récupération.

Conclusion

Si votre cœur balance entre sieste et lumière intense enrichie en bleue lors de vos privations de sommeil. Mieux vaut choisir la lumière pour ne pas altérer le sommeil de récupération.

Association entre la durée et le timing du sommeil et troubles de la réfraction : une étude longitudinale chez des enfants d’âge préscolaire

Psychiatrie et Chronobiologie :Association entre la durée et le timing du sommeil et troubles de la réfraction : une étude longitudinale chez des enfants d’âge préscolaire

Sabine Plancoulaine commence son exposé par la présentation de différentes études.

Premièrement l’étude Ayaki de 2016 indique que les adolescents (10-19 ans) ayant une mauvaise qualité de sommeil ont plus de risque de développer une myopie.

Deuxièmement les études Jee de 2016 et Gong de 2014 indiquent que l’intensité de la myopie sera plus élevée s’ils ont une durée de sommeil courte.

Troisièmement l’étude Zhou de 2014 montre que les enfants de moins de 10 ans qui résistent au coucher ont un risque plus élevé de développer une myopie.

Quatrièmement l’étude Heude de 2016 montre une relation en U entre la durée de sommeil nocturne à 2 ans et les troubles de la réfraction à 5 ans. Il y a également un risque accru d’avoir des troubles de la réfraction à 5 ans chez les enfants qui se couchent tard et qui ont un milieu de nuit tardif à 2 ans.

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