La prise en charge du SOH

Dans cet article nous allons parler de la prise en charge du SOH. (Syndrome obésité hypoventilation) Les trois conférences composent le symposium du milieu de la deuxième journée du congrès du sommeil.

Si vous souhaitez améliorer votre hygiène de sommeil en relevant des défis hebdomadaires ludiques lisez cet article.

Retentissement respiratoire de l’obésité : approche physiopathologique

Retentissement respiratoire de l’obésité : approche physiopathologique

Dans cette conférence Ari Chaouat nous présente l’approche physiopathologique du retentissement respiratoire de l’obésité. Il commence par présenter le cas clinique d’un patient suivit sur 14 semaines. Lorsque le patient perd du poids sa capacité vitale augmente et les gaz du sang s’améliorent. Cependant il indique que parmi les personnes obèses seulement 1 sur 2 ont un SOH.

Chez une personne obèse le travail ventilatoire est multiplié par deux. Les personnes obèses eucapniques (pression artérielle normale) ont une augmentation de l’activité des centres respiratoires. Mais les patients SOH ne présentent pas cette augmentation compensatrice. Ces derniers ont une force musculaire inspiratoire et un contrôle respiratoire inadapté qui ne se retrouve pas chez le patient obèse eucapnique. L’accumulation de graisse au niveau du coup entraine des cas d’apnées obstructives chez 80 à 90 % des patients SOH. C’est-à-dire qu’ils ont aussi un SAHOS, syndrome d’apnée hypopnée obstructif du sommeil.

La caractérisation des patients restent importantes dans l’approche thérapeutique et la prise en charge du SOH car il y a des cas de figures différents. Les vrai SOH qui restent hypercapniques même si l’on corrige les apnées et ceux qui décompensent à cause d’un syndrome d’apnée du sommeil. Plusieurs critères sont à prendre en compte comme l’obésité qui altère les voies respiratoire mais aussi la respiration à plus bas volumes. De plus, une mauvaise adaptation des centres respiratoires et une ventilation qui vont mal s’adapter.

Prise en charge respiratoire du SOH à l’état stable

Prise en charge respiratoire du SOH à l’état stable

Dans cette présentation Claudio Rabec nous présente la prise en charge du SOH. Il commence par rappeler la définition du SOH. Il est défini par :

  • Une hypoventilation alvéolaire chronique (PaCO2 comprise entre 45 et 70 mm de mercure.
  • Une obésité (IMC supérieur à 30kg/m²)
  • l’absence d’affection respiratoire associée
  • indépendamment de l’association ou non d’un SAOS

L’hypoventilation chez l’obèse peut avoir plusieurs causes. Elle peut venir d’un SAOS pur qui peut donner une hypercapnie surtout chez les patients les plus obèses. En général un traitement par PPC permet de corriger le problème. A l’inverse l’obésité pure peut générer une hypoventilation par des anomalies mécaniques fonctionnelles et de la commande ventilatoire. Il y a aussi la combinaison entre les deux. Un SAS et une hypoventilation liée à l’obésité qui ne seront que partiellement corrigée par la PPC.

Les patients obèses peuvent présenter des apnées obstructives, centrales et des désaturations régulières. Ainsi les cas de figures étant si multiples et différents il est difficile d’imaginer qu’un seul traitement fonctionne dans tous les cas. Les anciennes recommandations étaient de mettre les patients ayant une PaCO2 supérieur à 50 mm de mercure on mettait en place une VNI (Ventilation non invasive). Si la PaCO2 était inférieur à 50 mm de mercure on mettait en place une PPC. Cela se retrouve dans certaines études récentes. L’étude clinique et le suivi du patient restent primordiaux dans l’adaptation de la prise en charge du SOH

Notre e-book « Tout ce que vous devez savoir pour un sommeil optimal »

Une vidéo conférence d’une heure « Identifier l’origine des coups de fatigue et retrouver sa pleine énergie »

Un bon de réduction de 5 € sur toute la boutique sans limite de durée.

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription est confirmée.

Modes hybrides dans le SOH : quel niveau d’évidence ?

Modes hybrides dans le SOH : quel niveau d’évidence ?

Dans cette présentation Maxime Patout nous présente les modes hybrides de ventilation non invasive dans la prise en charge du SOH. Dans les anciens modes volumétriques, le ventilateur délivre un volume d’air fixe. Ce mode de compensait pas les éventuelles fuites plutôt courantes. Le mode volumétrique est alors remplacé par un mode dit barométrique qui lui compense ses fuites et dont le ventilateur délivre toujours une pression fixe définie par le clinicien.

C’est pour cela que les modes hybrides ont été développés. Dans ces modes le clinicien détermine une pression maximale, minimale mais également un volume cible. Lorsque le volume cibles et atteint la pression reste stable. Dans le cas contraire le volume de pression s’adapte. Les nouveaux modèles hybrides corrigent également les apnées obstructives selon le même principe qu’une PPC autopilotée.

Congrès du sommeil.

Laisser un commentaire