Du diagnostic au traitement dans les troubles du sommeil

Dans cet article nous allons parler de différents outils de diagnostic et de traitement des troubles du sommeil.

Pour retrouver une hygiène de sommeil optimale rendez-vous sur cet article et relevez les défis hebdomadaires simples et ludiques.

Introduction de la conférence du diagnostic au traitement

Nicole Meslier et Jean-Claude Meurice les présidents de séances nous présentent le programme. Il y aura 8 conférences pour cette communication orale du congrès du sommeil.

diagnostic au traitement

Diagnostic à domicile du SAS par un capteur mandibulaire : analyse via intelligence artificielle VS une nuit de polysomnographie

Jean-Benoît Martinot fait la première présentation à la place de Jean-Louis Pépin. Les études présentées ont pour but de démontrer que l’analyse des mouvements mandibulaires par intelligence artificielle permet la même capacité de diagnostic qu’une polysomnographie. Cette petite étude est réalisée sur une trentaine de patients. Ainsi elle montre une bonne concordance entre l’analyse des mouvements mandibulaires par intelligence artificielle et la PSG scorée manuellement. L’analyse des mouvements mandibulaires a une haute performance diagnostique. Ainsi elle reste une option prometteuse pour l’évaluation automatisée du SAOS à domicile. Elle pourrait également être intégrée dans différents parcours de soin.

L’ajout de filtre antibactérien altère le fonctionnement des pressions positives continues et auto-titrantes

Il ne s’agit ni de diagnostic, ni de traitement ici mais de vérifier qu’une nouvelle recommandation est justifiée. Suite à des machines dont les mousses se désagrégeaient à l’intérieur, certains patients se sont vu ajouté un filtre antibactérien sur leur appareil respiratoire. Maxime Patout montre une étude réalisé sur un mannequin avec un poumon artificiel sur lequel ils simulent une respiration apnéique. Aussi ils utilisent le modèle de PPC mis en défaut et y ajoutent un filtre antibactérien. Le but est de montrer les altérations provoquées par ce filtre. Ainsi l’effort respiratoire est augmenté et ne devrait pas être utilisé sur les machines, surtout les autopilotées et si on ne peut pas ajuster les réglages.

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SAS central émergent et influence du mode ventilatoire de la PPC

Paul Dufay présente une étude réalisée pour évaluer la survenue d’un SACS sous PPC et d’étudier l’impact du mode ventilatoire. 3,1% des patients ont vu un SACS émerger au cours du suivi. Aussi ces patients étaient plus porteurs d’antécédents cérébro-vasculaires. Par contre il ne constate pas d’impact du mode ventilatoire (autopilotée ou mode fixe) sur l’émergence d’un SACS. Il y a un intérêt certain à comprendre les phénotypes sous-jacents pour pouvoir surveiller plus précisément ces patients et proposer une prise en charge thérapeutique plus personnalisée.

Prise en charge du SAHOS chez l’enfant par l’expansion palatine et l’avancement mandibulaire : une étude cas contrôle

Ici il s’agit d’un outil de traitement particulier et non d’un outil de diagnostic. Floriane Remy nous explique que lorsqu’un enfant est atteint de SAHOS, par des mécanismes positionnels d’adaptation, limite la croissance de son palais et de son menton. Il propose une solution thérapeutique innovante qui est une orthèse d’avancée mandibulaire avec un disjoncteur pour élargir le palais dans le sens transversal. Ce dispositif n’améliore pas le SAHOS des patients non-traités par PPC. Par contre chez 53% des patients traités l’utilisation de ce dispositif permet de réduire l’IAH. Ce traitement n’as pas d’effet sur l’aspect neurologique. Toutefois il améliore l’IAH, notamment chez les patients de 6-7 ans. Par contre si la muqueuse s’épaissit le traitement n’aura pas d’effet non plus car il agit sur la partie squelettique.

Analyse en réseau de la santé du sommeil sur 35 808 sujets (du diagnostic au traitement)

Christophe Gauld présente une analyse en réseau des variables liées à la santé du sommeil faite via un questionnaire en ligne. Il ne s’agit pas de patients mais de personnes concernées par leur sommeil pour la plupart membre du réseau Morphée. Ainsi 39 variables sont prise en compte parmi les symptômes, les plaintes de sommeil, les comportements de sommeil et les comorbidités. Sur ces 39 variables 4 ressortent comme centrales. C’est-à-dire qu’elles jouent un rôle essentiel dans l’insomnie pour la population étudiée. Ainsi ces 4 critères centraux sont : le sommeil non réparateur, la somnolence diurne excessive, les irrégularités circadiennes chroniques et la privation chronique de sommeil.

Vers une nouvelle approche de la détection de la somnolence

Claire Giot présente une nouvelle approche dans la détection de la somnolence l’Objective Sleepiness Scale (OSS). A l’aide d’EEG et EOG ils analysent le comportement des volontaires lors de conduite simulée, en condition de sommeil normale, puis en privation partielle de sommeil. Ainsi il y a bien une relation significative entre le score OSS et les variables de performances sensibles à la somnolence. En privation de sommeil, le score à l’OSS augmente. Il y a également une bonne synchronisation temporelle avec les performances de conduite. Alors ces résultats satisfaisants permettent d’envisager l’OSS comme un outil de recherche sur la somnolence. Il serait intéressant de pouvoir le tester dans des conditions de conduite réelle.

Impact de la modification des croyances lors d’un programme de TCCi en 3 séances

Ici il s’agit de l’efficacité d’un traitement et non d’une aide au diagnostic. Sylvain Dagneaux présente un programme court de TCCi (thérapie cognitivo- comportementale sur l’insomnie). Il est réalisé en présentiel en région parisienne ou en visio depuis l’époque COVID. Ainsi 3 séances d’une heure trente sont réalisées. Il est efficace non seulement sur la plainte d’insomnie mais il permet aussi chez certains un restructuration cognitive. Cette restructuration cognitive est plus importante chez les patients répondant à la TCCi. Mais elle est aussi impactée par l’évolution de l’anxiété au cours des séances.

Apport de la sieste dans le traitement de l’insomnie par TCC

Brice Faraut essaie d’évaluer le bénéfice d’une micro sieste sur des patients suivis par TCC à restriction du temps passé au lit. Les premiers résultats montrent que les insomniaques sont en capacité de faire des micro siestes en journée sans répercussion significative sur le sommeil de nuit. Il n’y a pas de répercussions non plus sur l’efficacité de la TCC. Aussi le temps total de sommeil / 24h est augmenté. Cependant il faudrait conformer ces résultats sur un échantillon de patient plus grand avec des ajustements dans l’analyse. Par exemple un suivi à 2 mois, une analyse par période de 24h, des mesures objectives du sommeil seraient pertinents pour approfondir cette étude.

Conclusion de la conférences du diagnostic au traitement

Nous avons vu différents outils de diagnostic et de traitements des troubles du sommeil. Ils démontrent une certaine efficacité dans leur domaines d’action. Certains devront faire l’objet d’études complémentaires pour confirmer les premiers résultats présentés ici.

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