Indicateurs de risques dans les troubles respiratoires du sommeil

Dans cet article nous allons parler des autres indicateurs permettant de prédire les risques cardiovasculaire, de démence dans les pathologies respiratoires du sommeil.

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Introduction : les indicateurs de risques

Frédéric Roche et Carole Planès les présidents de séances nous annonce le programme de cette communication orale « Troubles respiratoires du sommeil : quelles complications ». Huit orateurs nous présenterons plusieurs études sur les autres indicateurs de risque cardiovasculaire.

indicateurs de risques

Variabilité de fréquence de pouls au cours du sommeil est-il un des indicateurs de risques de démence

AbdelKebir Sabil présente une étude réalisée sur la cohorte sommeil des Pays de la Loire. Il montre que l’IAH et la charge hypoxique ne sont pas associés à l’incidence de la démence. Mais chez les patients atteints de SAHOS, l’augmentation de variabilité de fréquence du pouls (PRV) pourrait aider à identifier les patients à haut risque de démence. Son augmentation accroit également la fibrillation auriculaire et le risque d’AVC. Ce sont tout deux des facteurs de risque de la démence. Cela montre l’intérêt de l’analyse de la PRV dans le SAHOS. Surtout que cet indicateur est obtenu de manière non invasive par l’oxymétrie de pouls.

Le PWAD, un nouveau biomarqueur de risque cardiovasculaire lié au SAOS

Geoffroy Solelhac nous parle du PWAD (pusle wave amplitude drop). Il est lié aux variation du volume sanguin et se mesure également avec un oxymètre de pouls. Ainsi il reflète la vasoconstriction périphérique résultant de l’activation sympathique. Il faut définir les paramètres de mesures permettant de déterminer un évènement. Par exemple une baisse d’amplitude de 30% pendant 5 secondes comme c’est dans le cas dans cette étude. Ainsi, son index est le nombre d’évènements PWAD identifiés par heure. Il ressort de cette étude que les personnes avec un IAH supérieur à 15 + un PWAB index bas avait un risque plus élevé d’évènement cardiovasculaire. Mais le traitement par PPC peut venir réduire la récurrence de ces évènements cardiovasculaires.

Association entre la charge hypoxique, les clusters cliniques et la morbi-mortalité cardiovasculaire

Wojciech Trzepizur présente une étude visant à évaluer la pertinence des marqueurs pronostiques cardiovasculaire dans la cohorte clinique IRSR des Pays de la Loire. D’après cette étude les clusters cliniques ne constituent pas des marqueurs indépendants du risque cardiovasculaire. Également le phénotype « somnolent » ne semble pas plus à risque que les autres groupes. Ces deux point en rejoignent pas vraiment les donnée existantes dans la littérature. Par contre la charge hypoxique semble être un outil prometteur pour identifier les patients à haut risque cardiovasculaire.

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Effet de la charge hypoxique sur la prévalence des complications cardiovasculaires dans le SAOS

Benjamin Faure présente une étude qui a permis de mettre en évidence un seuil de sévérité d’hypoxémie. C’est en utilisant la charge hypoxique à partir de laquelle il existe une augmentation du risque cardiovasculaire qu’il détermine ce seuil. Aussi il y aurait un effet propre de l’hypoxémie sur l’activité du système nerveux autonome. Ceci indépendamment de l’IAH et de l’IME (index de micro éveil). La charge hypoxique est donc un indicateur indépendant de risque cardiovasculaire.

Estimation du risque cardiovasculaire chez les patients suspectés de SAS

Margaux Blanchard nous présente une étude qui met en évidence l’importance de la fréquence cardiaque dans l’estimations du risque de mortalité et de maladies cardiovasculaires. Aussi l’intelligence artificielle permet d’estimer ce risque en combinant des indicateurs cliniques et polygraphiques. Elle souligne également que d’autres études sont nécessaires pour affiner ces résultats.

Association entre la microstructure du sommeil et l’incidence d’hypertension artérielle

Mathieu Berger nous présente une étude qui souligne l’importance d’un sommeil bien structuré et profond dans la prévention de l’hypertension artérielle. La microstructure du sommeil (puissance delta et sigma, densité et amplitude des fuseaux est associée avec l’incidence d’hypertension artérielle. Tandis que la macrostructure du sommeil (durée de sommeil lent, profond, paradoxal) n’y serait pas associée.

Troubles du sommeil post infarctus cérébral

Claire Denis présente deux études qui montrent qu’un SAS hypoxémiant semble être associé à une évolution fonctionnelle péjorative. Il en est de même pour le syndrome des jambes sans repos et la diminution du sommeil paradoxal. Elle mentionne également le rôle péjoratif des benzodiazépines.

Risque cardio vasculaire chez les diabétiques de type 2 : Rôle du COMISA

Commençons par définir le COMISA, c’est une apnée du sommeil + une insomnie. Matthieu Hein nous explique que c’est justement l’association de ces deux pathologies qui accroit le risque de maladie cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2. Contrairement au fait d’en avoir une seule, soit l’apnée, soit l’insomnie. L’association des deux créé une synergie négative sur le pronostique cardiovasculaire. Il est donc important de faire une recherche plus systématique dans cette population. Mais aussi d’avoir un traitement adapté pour permettre une meilleure prévention cardiovasculaire.

Conclusion sur les indicateurs de risques

Ces nouveaux indicateurs présentés lors de cette communication orale montrent bien que l’IAH seul n’est pas un bon indicateur. Il faut le coupler avec d’autre indicateurs plus précis permettant de mieux prévenir les risques de complications cardiovasculaires ou autres dans les troubles respiratoires du sommeil. Cela permet de mieux identifier les patients à risques. Ils seront ainsi mieux pris en charge. On pourra également mieux adapter les propositions de traitement.

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