Système nerveux autonome en sommeil normal et pathologique

Dans cet article nous allons parler du système nerveux autonome et de sa régulation en sommeil normal et pathologique. Cela concerne la conférence du congrès du sommeil qui à eu lieu l’après-midi le 3ème jour de congrès.

Si vous voulez améliorer votre hygiène de sommeil de manière hebdomadaire et ludique n’hésitez pas à consulter cet article. 

Introduction

Lucie Barateau la présidente de séance nous présente les orateurs et le programme de ce symposium. 

  • Les modèles animaux pour mieux comprendre la physiopathologie du système nerveux autonome et sa dérégulation dans les troubles du sommeil
  • Activation sympathique et syndrome d’apnées du sommeil
  • Dysautonomie dans les hypersomnies centrales
  • Dysautonomie dans le syndrome des jambes sans repos et les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil

Les modèles animaux pour mieux comprendre la physiopathologie du système nerveux autonome et sa dérégulation dans les troubles du sommeil

Les modèles animaux pour mieux comprendre la physiopathologie du système nerveux autonome et sa dérégulation dans les troubles du sommeil

Alessandro Silvani nous fait l’honneur de faire sa présentation en français plutôt qu’en anglais. Voici les points clés de sa présentation. 

  • Différents troubles du sommeil, y compris l’apnée obstructive, l’insomnie, le syndrome des jambes sans repos et la narcolepsie de type 1 sont associées à un risque cardio vasculaire accru.
  • L’atténuation de la diminution physiologique nocturne de la pression artérielle peut jouer un rôle dans le lien entre les troubles du sommeil et l’augmentation du risque cardiovasculaire.
  • Des études sur les modèles animaux sont importantes pour comprendre les mécanismes de la diminution physiologique nocturne de la pression artérielle.
  • Ces études permettent de comprendre les base de la fonction du réseau autonome central pendant le sommeil. Mais aussi que la diminution physiologique nocturne de la pression artérielle résulte de deux composantes. L’une est liée au rythme circadien et aux modification du débit cardiaque (long terme). L’autre est liée aux modifications de la vasoconstriction sympathique (court terme)
  • L’étude des modèles animaux de narcolepsie de type 1 à conduit à la découverte qu’une carence en orexines provoque l’atténuation de la diminution physiologique nocturne de la pression artérielle. Cela a été confirmé chez les patients atteints de narcolepsie de type 1
  • Des études complémentaires doivent êtres faites pour mieux comprendre ces mécanismes.

Activation sympathique et syndrome d’apnées du sommeil

Activation sympathique et syndrome d’apnées du sommeil

Renaud Tamisier nous explique qu’une partie de l’activité sympathique du système nerveux autonome permet de contrôler la pression artérielle. Une augmentation de l’activité sympathique permet une vasoconstriction et donc une élévation de la pression artérielle. Cette activité est mesurée à l’aide d’électrode située sur le nerf péronier. Dans le syndrome d’apnée du sommeil il a été démontré qu’il y avait une augmentation du tonus sympathique. Mais aussi une activation des médiateurs circulants sympathiques ainsi qu’une altération des régulateurs du contrôle sympathique.  

L’application d’une pression positive continue (PPC) permet à la fois de baisse de la pression artérielle mais surtout une baisse de 15 à 20 % de l’activité sympathique. Cependant dans le cas d’insuffisance cardiaque traitée par ventilation auto-asservie on ne retrouve pas de baisse significative de l’activité sympathique. 

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Dysautonomie dans les hypersomnies centrales (Système nerveux autonome)

Dysautonomie dans les hypersomnies centrales

Lucie Barateau nous présente différentes études faites sur l’homme ainsi au les modèles animaux. Elle conclut sa présentation en indiquant que les interactions sont complexes entre le système nerveux autonome et l’hypersomnolence. Aussi certains résultats sont contradictoires sur la dysautonomie dans la narcolepsie de type 1. Différents facteurs peuvent être à l’origine de ces contradictions comme la différence entre les populations étudiés (enfants, adultes, patients traités ou non…) et des méthodes de mesures indirectes. Aussi les conditions d’études différentes en veille ou en sommeil. De même l’hétérogénéité de la population (âge, sexe et comorbidité différentes). Par ailleurs les échantillons de populations étudiés sont souvent faibles. Il convient de poursuivre les études de manière plus ciblée pour voir si les résultats d’études sur les modèles animaux sont transposables à l’homme.

Dysautonomie dans le syndrome des jambes sans repos et les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil

Dysautonomie dans le syndrome des jambes sans repos et les mouvements périodiques des membres pendant le sommeil

Le Dr Sofiene Chenini commence par un rappel sur le système nerveux autonome. Ainsi il régule de nombreuses fonctions biologiques et se divise en 2 systèmes qui s’opposent et se complètent. Premièrement le système sympathique et deuxièmement le système parasympatique. De même il est sous influence du cycle veille/sommeil. Donc tout trouble du sommeil quel qu’il soit peut engendrer une dysautonomie. Une altération du contrôle autonomique de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et de la balance sympathovagale augmente de risque cardiovasculaire à long terme.

Ce rappel étant fait il présente ensuite plusieurs études qui lui permettent d’arriver aux conclusions suivantes. Premièrement il y a une altération du contrôle autonomique cardiovasculaire dans le syndrome des jambes sans repos en veille et en sommeil. Deuxièmement la génétique peut jouer un rôle dans la dysautonomie dans ce syndrome. Troisièmement ces patients présentent une dérégulations du système nerveux autonome dans tous les domaines. Aussi la dysautonomie semble associé à la sévérité du syndrome, au sexe féminin, à ses conséquences (insomnie, dépression, somnolence) et aux facteurs de risque et maladies cardiovasculaires. Par contre les mouvements périodiques des jambes, le temps de sommeil et les traitements ne semblent pas influencer la dysautonomie. Selon lui la dysautonomie est possiblement en lien avec el syndrome des jambes sans repos per se et devrait être évalué et traité en routine clinique. 

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